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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 19:06

Sécheresse, inondation, arrivée de nouveaux parasites tropicaux… Qu'en est-il des désordres climatiques engendrés par l'effet de serre ?

 

Le paludisme et nombre de maladies tropicales vont-elles sévir prochainement en Europe ? L'hypothèse, très sérieuse a été avancée par l’OMS et c'est sans doute une des conséquences les moins bien connues d'un réchauffement climatique global.

Depuis une dizaine d'années, le fameux effet de serre préoccupe des scientifiques. Le climat de notre planète est bel et bien entrain de changer, à cause de la pollution créée par nos industries et notre mode de vie. Ce fut d'ailleurs le sujet du sommet de LA HAYE qui s'est tenu du 13 au 24 novembre dernier, sous l'égide de l'ONU.

 

Phénomène naturel

 

Depuis toujours, l'atmosphère terrestre retient une partie de la chaleur solaire que le sol et les océans renvoient vers l'espace. C'est le principe de l'effet de serre. Sans lui, notre terre serait glaciale et la température approcherait -18°, au lieu des 15°C en moyenne actuellement. L'effet de serre est donc un cadeau des dieux. Mais la déforestation massive et la combustion de gaz, de pétrole, de charbon par nos industries diffusent dans notre atmosphère des produits comme le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), les chlorofluorocarbones (CFC), les oxydes d'azote. Ces poisons accentuent considérablement l'effet de serre, transformant ses bienfaits en calamités et le doux cocon où nous vivons en étouffoir.

 

 

Réactions en chaîne

 

Aujourd'hui les conséquences de modifications climatiques (la température moyenne du globe va augmenter de 1 à 6°C au minimum d'ici la fin du siècle prochain) commencent à être connues : réchauffement des océans, fonte plus rapide des glaciers et élévation du niveau des mers.

Par la suite, certaines côtes et certains deltas seront inondés et, des îles comme les Maldives quasiment rayées de la carte.

Comme le climat sera fortement perturbé, les zones tempérées et tropicales se déplaceront vers le Nord. Partout, orages et tornades redoubleront d'intensité. Ces profondes transformations auront des conséquences dramatiques relativement méconnues : de nouvelles maladies vont apparaître dans des pays où elles n'existaient pas. Les spécialistes de l'OMS et de divers instituts de recherche, tels que le Centre d'études de la santé et de l'environnement de l'université de Harvard (US), se sont penchés récemment sur la question. A l'aide de modèles de prévision, ils ont dressé un tableau plutôt alarmant.

 

 

Vagues de chaleur

 

Si l'atmosphère se réchauffe, les vagues de chaleur vont se multiplier. Voilà pourquoi, en 2020, on mourra deux fois plus à cause de la chaleur qu'aujourd'hui (résultat d'une étude américaine). A des latitudes supérieures à 50° (celle d'Amiens), l'atmosphère ne se refroidira plus la nuit, et tous ceux et celles qui sont sensibles à la chaleur (bébé, personnes âgées, malades…) risquent de sévères déshydratations. Il ne fera pas non plus beau temps pour les allergiques, car plus il fait chaud plus les pollens se baladent…

Sécheresses et inondations seront plus que jamais à la une des journaux, entraînant leurs habituelles et terribles conséquences pour la santé humaine. Ainsi, on peut s'attendre, dans les pays pauvres, à plus en plus de famines et à la propagation du choléra, qui fait son nid dans les eaux souillées.

 

 

Le palus à nos portes

 

La redoutable conséquence de l'effet de serre est précisément l'apparition de nouvelles maladies infectieuses dans les pays du Nord. Le Dr EPSTEIN, de Harvard, précise que les affections transmises par des moustiques, actuellement cantonnées dans les pays chauds, vont dramatiquement se disséminer sur une grande partie de la planète.

Ainsi, le palu sévira dans une zone abritant 60% de la population mondiale, au lieu de 45% actuellement. D'ailleurs, il reprend déjà de la vigueur en Turquie et dans le Sud de l'ex URSS ! Même en France, le risque de transmission locale peut réapparaître. Selon R Bertollini du Centre européen de l'environnement et de la santé de l'OMS, le moustique vecteur de la dengue serait déjà adapté au climat tempéré et présent dans les Balkans et en Italie. Cette maladie virale se traduit par de la fièvre, des douleurs et des rougeurs sur la peau. Jusqu'ici strictement localisée sous les Tropiques et totalement inconnue en Europe, elle pourrait se manifester sous nos latitudes.

 

 

Les parasites aussi

 

D'affreux parasites qui, jusqu'à présent, sévissaient exclusivement en Afrique, en Inde ou en Amérique tropicale atteignent nos frontières. Selon l'OMS, des pathologies comme la leishmaniose, une maladie de la peau et des muqueuses, ont d'ores et déjà apparu dans le sud de la France, en Italie et au Portugal.

Pour clore le tout, des encéphalites (inflammations sérieuses des méninges) transmises par les tiques et bien connues dans toute l'Europe de l'Est ont été identifiées jusque dans le sud de la Scandinavie ! Seule note optimiste dans ce scénario catastrophe : l'accroissement des températures dans les régions déjà torrides pourra entraîner ici et là, la disparition de certains parasites comme ceux qui véhiculent la bilharziose, douloureuse maladie tropicale des intestins ou des voies urinaires

 
 

Que faire?

 

Alors que pouvons nous faire individuellement pour lutter contre l'effet de serre redoutable ? Réduire notre consommation d'énergie en isolant nos maisons, en portant deux pulls pour éviter d'augmenter le chauffage, en privilégiant l'énergie solaire, en utilisant les transports en commun. Ces gestes ne sont pas négligeables, même si l'on sait que les responsables majeurs de l'effet de serre sont les industriels.

 

"Nous n'héritons pas de la Terre, mais nous l'empruntons à nos enfants" a dit Antoine de St Exupéry. Si nous voulons leur transmettre une planète où il fait bon vivre, il est temps de faire pression sur nos gouvernants, afin qu'ils prennent très au sérieux l'avertissement des experts de l'OMS

Monsieur François HARROIS-MONIN

 

 

 

Pour en savoir plus suivre les liens suivants :

http://www.who.dk

http://www.who.int

 
http://www.effet-de-serre.gouv.fr/

http://www.planetecologie.org/Fr_default.html

 

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