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Il est grand temps de changer ! Végétarisme, vegan, écologie, spiritualité, religions, éthique, amour des animaux, santé, vie alternative et supreme Master Television : tous les sujets intéressants et en plein développement du 21ème siècle ! lovebille@yahoo.fr

ON NE PEUT PAS VIVRE EN BONNE SANTÉ SUR UNE PLANÈTE MALADE

DAVID SERVAN-SCHREIBER "ON NE PEUT PAS VIVRE EN BONNE SANTÉ SUR UNE PLANÈTE MALADE"

David Servan-Schreiber "On ne peut pas vivre en bonne santé sur une planète malade"

La planète va très mal, et donc nous aussi. Mon ami Michael Lerner à fondé un centre d’accompagnement des personnes qui souffrent d’un cancer à la fin des années 70. On y enseigne la nutrition, le yoga, une plus grande conscience de la valeur de sa propre vie pour apprendre à mieux la soigner. Mais depuis les années 90, devant l’afflux de patients de plus en plus jeunes – et dont les maladies ne peuvent s’expliquer que par la dégradation de notre environnement -- Michael s’est trouvé face à un constat effrayant : «On ne peut pas vivre en bonne santé sur une planète malade».

Il y a mille manières de montrer que la santé de la planète et notre santé à chacun sont intimement connectées. Mais je suis particulièrement frappé par la liste des gestes quotidiens qui peuvent contribuer à préserver notre « vaisseau spatial terre » dont nous dépendons si étroitement pour notre survie dans le grand vide sidéral. Car si nous devions tous choisir une seule action qui ait le plus grand impact sur l’équilibre écologique, ce ne serait pas de prendre moins sa voiture (utile), de ne pas laisser couler l’eau quand nous nous lavons les dents (important), de manger bio (très important), ou de mieux trier les ordures (essentiel, bien sûr), mais ce serait tout simplement de faire un choix qui a aussi le plus grand impact positif et immédiat sur notre propre santé : de manger moins de viande !

A méditer : 30% des terres arables sont cultivées pour nourrir le bétail, et c'est une des principales causes de la déforestation. Les engrais et pesticides utilisés pour ces cultures de maïs et de soja sont une des principales sources de dénaturation des sols et de pollution des rivières. Les gaz à effet de serres émis par le bétail contribuent plus au réchauffement climatique que toute l'industrie du transport réunie. (De fait, le New York Times calculait en janvier 2008 que si les américains réduisaient leur consommation de viande de 20% cela serait équivalent à ce que toutes les voitures du continent soient devenues des hybrides...) (1)

Le Fonds Mondial de la Recherche contre le Cancer concluait en 2007 que la consommation moyenne de viande rouge ne devrait pas être supérieure à 500g par semaine. En Europe de l’ouest, elle est autour de 250 g par jour et la France est en tête des pays Européens. Un Indien consomme lui, 14 g en moyenne par jour, et à âge égal, vit en meilleure santé qu’un occidental (moins d’Alzheimer, moins de cancer, moins de maladies cardio-vasculaires). Fascinante cette confirmation que tout est connecté. Que la meilleure chose que nous puissions choisir de faire pour la terre soit aussi une de celles les plus largement démontrées de protéger aussi notre santé ! En 1854, le chef Seattle des tribus du Nord-Ouest remit solennellement son territoire et son peuple à la souveraineté des États-Unis. Le discours qu'il prononça à cette occasion a servi un siècle plus tard d'inspiration au mouvement écologiste qui l'a réinterprété de façon particulièrement percutante. Le testament du chef s'adresse, de façon plus pressante que jamais, aux descendants des colons blancs que nous sommes :

«*Enseignez à vos enfants ce que nous avons enseigné aux nôtres, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. Si les hommes crachent sur le sol, ils crachent sur eux-mêmes. La terre n'appartient pas à l'homme ; l'homme appartient à la terre. Cela, nous le savons. Toutes les choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes les choses se tiennent. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.*»

David Servan-Schreiber, Professeur Clinique de Psychiatrie, Université de Pittsburgh, auteur de « Guérir » et de « Anticancer »

BIBLIOGRAPHIE

1. Bittman M. Rethinking the Meat-Guzzler. The New York Times 2008 January 27.

2. World_Cancer_Research_Fund. Food, Nutrition and the Prevention of Cancer: A Global Perspective. London, UK: World Cancer Research Fund and American Institute for Research on Cancer; 2007.

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